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Le profiling débarque dans les aéroports français

13 janvier 2010

Profiling ou profilage : «Technique policière qui consiste à dresser le profil psychologique d’un criminel récidiviste inconnu », dit Le Petit Robert. Le mot est américain. La méthode fait fureur en Israël. Adaptée à la lutte antiterroriste, elle intéresse au plus haut point les autorités en France depuis l’attentat manqué contre le vol 253, le 25 décembre dernier. Le secrétaire d’État aux Transports annonce ainsi que cette nouvelle façon de travailler va s’étendre à l’ensemble des contrôles français, nécessitant d’ «améliorer les efforts de formation de toutes les équipes» . Et Dominique Bussereau d’ajouter : «Il y a certainement une meilleure analyse comportementale des gens à avoir». Comme si un kamikaze pouvait se détecter à l’œil nu.

Un contrôle par des privés

Le système français de sûreté des aéroports demeurera sous-traité par des agents de sociétés sous contrat, comme Securitas ou d’autres grandes enseignes. L’État n’a plus les moyens de tout faire. Il faut bien reconnaître que le passager n’a plus que très rarement le contact avec l’agent de police ou le douanier dans les aérogares. «Le fonctionnaire qui vérifie les passeports derrière sa vitre en verre est bien souvent un simple stagiaire», confie, embarrassé, un expert de la plate-forme de Roissy. Déjà 10 500 agents privés travaillent dans les aéroports et les acteurs du secteur promettent d’en mettre davantage. Tous soumis, comme aujourd’hui, au double agrément du préfet et du procureur.
La police aux frontières (PAF), la gendarmerie et les douanes sont censées surveiller leur travail. Les hauts responsables du ministère de l’Intérieur savent aussi que ces personnels ont été recrutés dans un contexte de politique d’intégration et de lutte contre le chômage en direction d’une frange de la population issue principalement de la Seine-Saint-Denis, le département de Roissy. Des emplois financés par l’augmentation de la taxe d’aéroport. «Il y aura un gros besoin de mise à niveau des agents, vu les nouvelles exigences», assure un consultant en sûreté aérienne. Les fonctionnaires d’État devront, en tout état de cause, veiller à la bonne application de la nouvelle doctrine : concentrer les recherches sur la personne au lieu de s’intéresser en priorité aux objets dangereux qu’elle est susceptible de transporter, comme cela se pratique aujourd’hui…

source: Le Figaro

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