Les enjeux des premiers vols chez Airbus et chez Boeing
9 décembre 2009Le premier vol d’avion, c’est une venue au monde et une fête pour son constructeur. En cette fin d’année, Airbus et Boeing devraient fêter chacun la naissance d’un avion. Dans les deux cas, la gestation a été pour le moins difficile. L’avion de transport militaire Airbus A400M affiche près de quatre ans de retard, ce qui est le lot commun de beaucoup de programmes militaires. Le premier vol à Séville est « promis pendant la semaine calendaire 50 », selon Airbus, soit cette semaine. Puis, le gros quadriturbopropulseur s’envolera pour Toulouse, où aura lieu la campagne d’essais en vol.
Des installations techniques sophistiquées, notamment de télémesures, sont nécessaires, et n’existent pas à Séville, où est implantée la chaîne d’assemblage. Boeing affirme que le premier vol du long-courrier Dreamliner 787 n’est plus qu’une question de jours. L’avionneur de Seattle veut qu’il ait lieu d’ici à la fin de cette année. Les ingénieurs sont impatients, les financiers aussi. Dans les contrats de vente aux compagnies aériennes (840 commandes à ce jour), il est souvent stipulé qu’un acompte sera versé lors du premier vol. D’où le souci de le millésimer 2009.